Keats affirmait que le poète n'a pas d'identité et qu'il habite sans cesse un autre corps. Michel Cejtlin semble souvent lui donner raison ; il cherche... > Lire la suite
Keats affirmait que le poète n'a pas d'identité et qu'il habite sans cesse un autre corps. Michel Cejtlin semble souvent lui donner raison ; il cherche la communion, plutôt que la communication, dans la solitude « ramifiée », dialoguant avec soi-même, guidant « la barque plate du souvenir » entre les ilôts d'un présent aux images insistantes. Son chant de vie a quelque chose de furieux : il roule, tangue, dévaste, et cela jusqu'à l'horizon repérable. Un poème unique se déploie, où passe une humanité quotidienne qui hante la ville. L'expérience du voyage, la littérature américaine (Ginsberg) et celle de vieille Europe (Dante, Cendrars) sont les sources d'un texte où la poésie vient renouveler l'alliance de la révolte de l'individu et du caractère sacré de chaque instant de l'existence humaine.