Au nom de ma horde

Tradition familiale oblige, Pascal de Seigne a choisi de servir la Légion étrangère. Confronté au terrorisme, il devient un traqueur professionnel. Mais, arrogant, insoumis, il se moque des ordres reçus. Il ignore les frontières. Le lieutenant de Seigne est en marge de cette vieille armée de métier : ses lois ne sont pas les siennes. Au moins rencontre-t-il, à la Légion, les hommes dont il rêvait, et dont il fait "sa horde".
Il n'hésite pas à conduire une expédition privée dans l'ancien Congo Belge et, avec douze hommes, s'empare de 44 millions de dollars. Peut-être la tragédie fait-elle partie des destins prestigieux. Injustement emprisonné, de Seigne connaît la déchéance et le désespoir, et c'est au Japon qu'il renaît à lui-même, découvrant - auprès d'un vieux maître - que la douleur et la mort ne sont qu'un même acte banal. Mais sa horde est au Laos, et de Seigne prend le commandement de deux compagnies de Méos cachées dans les massifs montagneux.
Il devient le roi de la haute montagne, et porte la boucle d'argent des chefs Méos. Il a son conseil, rend la justice, mène la guerre. Jamais les Méos n'eurent un tel chef ; jamais de Seigne n'imaginait un tel bonheur. Le Laos se termine pourtant dans un bain de sang. De Seigne revient de cet enfer. Il a, aujourd'hui, deux fois vingt ans. Vivant à Los Angeles, au milieu de la communauté noire, il a remplacé sa boucle d'oreille d'argent par un diamant.
C'est le seul chef mercenaire à gérer les biens de son peuple. Mais il est hanté par ces jungles maudites : il retourne au Laos, au Cambodge. Monarque en exil, il veut récupérer le trône qu'on lui a volé.