L'interprétation communément reçue du romantisme est de considérer qu'il est un phénomène exclusivement esthétique et artistique. Or il n'en est... > Lire la suite
L'interprétation communément reçue du romantisme est de considérer qu'il est un phénomène exclusivement esthétique et artistique. Or il n'en est rien. D'un côté, l'esthétique y est adossée à la science dans trois domaines tout particulièrement : en mathématiques, l'idée combinatoire ne manque pas de retentir sur la poétique ; en physique, la théorie des champs permet d'introduire une philosophie romantique de la nature ; en biologie, la théorie de la forme permet de penser une morphologie naissante. D'un autre côté et inversement, les idées esthétiques débordent sur la science comme le montre l'approche goethéenne des phénomènes naturels. Au centre de cet espace théorique et du débat qu'il engendre, il faut placer la pensée de Kant comme le point focal de l'ouvrage. Aller de la science vers l'art ou de l'art vers la science afin de faire valoir leur unité qui est celle de l'esthétique et de l'épistémologie, telle est l'ambition du romantisme allemand. Telle est aussi l'ambition des études réunies ici.