Les transformations du capitalisme dressent une nouvelle géographie des inégalités où les frontières se sont considérablement brouillées. Le délitement... > Lire la suite
Les transformations du capitalisme dressent une nouvelle géographie des inégalités où les frontières se sont considérablement brouillées. Le délitement des anciennes protections conduit à l'aspiration d'une partie croissante de la population dans l'insécurité sociale. Parce que les domaines traditionnels de l'économie sociale (emploi, santé, logement, éducation, famille, etc.) sont un terrain privilégié d'expression de ces inégalités, il était naturel que l'Association d'Économie Sociale (AES) en fasse le sujet central de ses XXVIIe journées. Il y a un réel enjeu à clarifier la notion même d'inégalités afin d'observer leurs diverses manifestations, leur éventuel accroissement dans les différents champs de l'économie sociale, mais aussi l'impact des dispositifs adoptés pour tenter de les enrayer. Dans ce cadre, il semble nécessaire de considérer les phénomènes inégalitaires comme des phénomènes construits, ce qui suppose que l'on étudie les arrangements institutionnels économiques et sociaux à l'origine de leur évolution. Les auteurs soulignent en particulier que les inégalités économiques et sociales ne peuvent être conçues en toute objectivité et qu'elles sont l'enjeu d'une construction collective. Parallèlement, une attention particulière a été portée aux mesures de politiques publiques. Dans des domaines tels que l'éducation, la famille, la santé ou encore l'emploi, les dispositifs adoptés ne sont pas neutres au regard des inégalités.