Socrate, condamné par le tribunal d'Athénes à boire la ciguë, vit ses derniers jours. On l'accuse de ne pas reconnaître l'existence des dieux de... > Lire la suite
Socrate, condamné par le tribunal d'Athénes à boire la ciguë, vit ses derniers jours. On l'accuse de ne pas reconnaître l'existence des dieux de la cité, et ainsi de corrompre la jeunesse.
Seul face à la mort et ses juges, il demeure pour autant fidèle à ses valeurs. Sans user de la rhétorique et du sophisme si prisés à son époque, il met en garde les Athéniens contre l'incohérence de leurs opinions et de leur conduite, et démontre avec ironie et un sang-froid déconcertant que le philosophe est un bienfait pour la cité et les hommes. En condamnant Socrate, c'est la citée entière qu'ils condamnent...
En mythe fondateur de la philosophie occidentale, cette apologie présente toutes les valeurs chères à un citoyen amoureux de la raison et du savoir. Rapportée par Platon, elle constitue une leçon mémorable de philosophie, et un point de départ essentiel à quiconque cherche à philosopher.
Platon (428/427 av. J. C - 348/347 av. J. C) est un philosophe antique de la Grèce classique, et l'auteur de « La République », ou encore « Le Banquet ». On le considère comme le fondateur de la philosophie. Aux alentours de 407 av. J.-C, il fait la rencontre de Socrate dont il devient le disciple. Alors que Socrate est condamné à mort pour corruption de la jeunesse, Platon lui succède et, contrairement à Socrate, rédige ses textes. Les ouvrages de Platon mettent en scène Socrate dans la quasi-totalité des dialogues.