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Les phénomènes de transe et leurs manifestations collectives sont à l'origine de ce travail qui traite d'un culte de possession en Afrique. lieu d'observation privilégié de ces pratiques. La possession est une forme particulière de communication entre les (lieux et les hommes : les dieux parlent et se manifestent à travers le corps de l'adepte, qui, pendant la transe, devient la divinité invoquée. Dans ce livre, Michela Pasian met à jour certaines caractéristiques essentielles d'un culte de possession, le bon hawsa (Niger), en s'appuyant sur la méthodologie du comparatisme historique promue par Ernesto de Martino. Elle montre comment les effets du pouvoir local en place influent sur les formes concrètes du culte bon, mais aussi comment les partis pris théoriques des chercheurs qui l'ont précédée sur ce terrain ont surdéterminé leurs modélisations du culte. Dans un premier temps, elle analyse les concepts de transe, de possession, d'Islam et les liens et relations dégagés par les chercheurs antérieurs : puis elle recadre ces concepts dans le contexte historique des régions concernées : pourquoi le rôle de la femme, ainsi que les signifiants de la possession, les génies, changent-ils d'une région à l'autre ? Quels sont les facteurs historiques qui influencent les modélisations cultuelles ? Comment s'actualisent les savoirs thérapeutiques de la possession '? Cet ouvrage rend compte d'une recherche itinérante qui remet en question des certitudes bien établies depuis les grandes monographies sur le sujet.
Michela Pasian a commencé des études en histoire des religions à l'université de Trieste et a continué son parcours en France. Elle est docteur en Anthropologie à l'Ecole des Hautes Etudes en science sociale EHESS.