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Eugénie, « la bien née » cherche dans « Amandes solaires » sa filiation et sa naissance. Elle nous le dit dans le ruissellement des couleurs d'une terre saisie et aimée, où vivent à pleine chair le fauve, le roux, le blond, où règne en souverain le bleu du ciel et des yeux, le bleu des eaux et des veines fragiles qui courent sous la peau. Le vent souffle, « félin », léger, caresse des visages et des pierres. Mais qui peut dire si la pierre est visage, et si le visage est pierre ? L'amande est fruit, regard et vie. Et la vie emporte l'enfant, l'enfant Eugénie vers son identité permanente de femme, à travers les changements de l'espace et du temps. C'est un seul poème d'amour, qui se déroule dans les circonvolutions des rêves et des nuages, des souvenirs et des fleuves enfuis. S. X. Lamothe