En embarquant cette jeune femme, le boxeur Montechance n'aurait pas du baisser sa garde...« Je ne savais pas si j'étais un bon boxeur, ni si j'allais devenir un champion. En tout cas, ça s'annonçait mal. Je montais le plus souvent sur des rings de quartiers, dans des petites villes de province, histoire d'animer la soirée d'un samedi. J'avais la réputation d'être loyal. Si on me disait?: "Au sixième, tu te couches", au sixième round je me couchais.
» Il faisait nuit. Alors qu'il roulait tranquillement sur la départementale 17, le boxeur Montechance, après son match de gala, n'avait qu'un désir?: retrouver le calme de sa maison. Il n'aurait jamais imaginé qu'une jeune femme au milieu de la route, dans la lumière de ses phares, lui ferait des signes pour l'obliger à s'arrêter. Elle était seule, éperdue, séduisante. Elle avait besoin d'aide. Quel conducteur ne l'aurait pas invitée à s'asseoir à côté de lui ? Montechance s'est penché pour lui ouvrir la portière, il lui a dit de monter et d'attacher sa ceinture.
Pour son malheur. Il ignorait qu'il allait vivre les pires moments de son existence. Découvrez ce thriller haletant et immergez-vous dans le monde de la boxe, des matches truqués, mais aussi des valeurs qui se cachent derrière le ring. EXTRAITUne histoire absurde. La vie du vieil Abraham, à part moi, n'avait jamais intéressé personne. Alors, sa mort. Je me disais que le type l'avait tué par accident et qu'il avait maquillé son geste en crime crapuleux.
Mais tout de même : qui se promène avec un coup-de-poing américain dans la poche ? Je me suis levé en essayant de me convaincre que c'était le boulot de la police de découvrir l'assassin. Pas le mien, même si Abraham était mon ami. Il y avait beaucoup de morts autour de moi. Deux, c'était trop pour un seul homme. Quand j'ai traversé le bar, j'étais le point de mire de tous les regards. Avant d'aller rejoindre Athéna, je suis passé à la salle.
J'ai interrogé Thierry Lebouf. J'ai voulu savoir s'il connaissait Ugo Bratelli. Il a hésité un instant, puis il m'a répondu qu'il n'avait jamais entendu parler de cet homme. Avant de m'éloigner, j'ai songé que j'avais peut-être en face de moi le meurtrier d'Okocha. Mais à ce moment c'était juste une pensée qui m'a traversé l'esprit à toute vitesse.- Tu devrais poser la question à Max, il connaît un tas de monde, lui.
Il est arrivé.- T'as raison. Max, effectivement, était là. J'ai pensé que si Max ne connaissait pas Ugo Bratelli, peut-être bien qu'Internet saurait de qu'il s'agissait. Au bas d'un ring, il regardait évoluer sa dernière jeune recrue ; casque sur la tête, elle s'entraînait avec Foued, un Noir d'un mètre quatre-vingt-cinq. Il me servait parfois de sparring-partner. Max braillait, comme d'habitude : - Ta garde ! T'as un jeu de jambes trop rigide !.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUEJean-Claude Belfiore, par le biais de son protagoniste narrateur, nous entraîne dans les sombres affaires du monde des mach arrangés et paris truqués. Ça va vite, la narration est fluide et tout s'enchaîne agréablement et sans temps morts. - Stéphanie, Libre-R et associésÀ PROPOS DE L'AUTEURNé à Nantes, Jean-Claude Belfiore est un passionné d'histoire et... d'histoires, il publie plusieurs romans policiers, le premier en 1984.
Il rédige des récits historiques ainsi que des ouvrages de références sur la mythologie grecque et romaine. Mais sa passion pour le polar ne l'a pas quitté.