Échanges entre mère et fille" L'hirondelle vient de s'envoler emportant avec elle un peu du fil de mes pensées. Je ne voyais de toute manière plus... > Lire la suite
Échanges entre mère et fille" L'hirondelle vient de s'envoler emportant avec elle un peu du fil de mes pensées. Je ne voyais de toute manière plus grand-chose à t'écrire. Juste encore une dernière question, une seule et la plus importante : qu'est-ce donc réellement la douceur ?Peut-être qu'à trente ans, il est temps que j'apprenne. Mais s'il te plaît, ta définition, sans mentir et sans ouvrir le dictionnaire. Peut-être que c'est un peu comme la tendresse, je n'en suis pas tout-à-fait sûre. Je vais sortir tenter d'affronter la pluie. " Quelle(s) douceur(s) ? Quelle(s) folie(s) ? Celle(s) de la mère, de la fille ou de la société dans laquelle elles évoluent ?Un simple recueil épistolaire, un conte amer ou une critique détournée du monde actuel ? La dégradation des corps et des êtres, la haine, le rejet ou l'amour ?Au lecteur d'y répondre, au milieu de frontières mouvantes, pour redéfinir un rapport au réel, à l'autre, à soi-même. Un ouvrage touchant qui pousse à la réflexion et à l'interprétation !EXTRAITMamanJ'aurais tant aimé que tu ne décolores pas sur moi... Je me sens souillée, oui, souillée, tellement noire. J'aurais tant aimé que tu aies pu être d'un plus tendre ivoire. J'ai malheureusement omis de choisir la couleur de ma mère avant de naître. Cette honte n'est pas de celles qui se portent à même la peau. Elle se tapit au fond des entrailles. J'espère qu'au moins je la porte bien, que, dans quelques éclairs de génie, elle se couvre parfois de pâles reflets iridescents.À PROPOS DE L'AUTEURCécile Biehler est monteuse audiovisuelle et poète aux expressions diverses : écriture, peinture, illustration , mosaïque... Dans son travail, elle tente de se mettre à l'écoute de la vie tout en la réinventant avec ses propres mots, couleurs et matières ; elle sourit à la vie et travaille ce même sourire au corps jusqu'à ce qu'il lui donne et donne à son public le meilleur de lui-même dans une recherche esthétique mais surtout signifiante et poétique. En résumé : créer comme piocher dans une bibliothèque de plein-air à cour ouvert. Ecrire comme croire en la vie, en son mystère qui nous dépassera toujours : chaque mot posé est un acte d'humilité et un désir fragile d'humanité.