Biographie de Laure Conan
Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan, née à La Malbaie (Canada-Est, aujourd'hui le Québec) le 9 janvier 1845 et décédée le 6 juin 1924 à l'Hôtel-Dieu de Québec, est une écrivaine québécoise1.
Biographie
Enfance et formation
Née le 9 janvier 1845 à La Malbaie, Marie-Louise Félicité Angers est la fille d'Élie Angers, un forgeron, et de Marie Perron, qui tient un magasin général2. Elle est la quatrième d'une famille de six enfants.
Sa fratrie a accès à l'éducation grâce aux revenus du magasin général2. Ses frères Charles et Élie se démarquent sur le plan professionnel. Le premier, avocat renommé, est député fédéral de Charlevoix entre 1896 et 19042. Le second est notaire à La Malbaie entre 1884 et 19192.
Elle fait de brillantes études au Couvent des Ursulines de Québec. Dès son plus jeune âge, elle lit avec dévotion de grands écrivains français (Bossuet, Chateaubriand, Sainte-Beuve), québécois (François-Xavier Garneau, Marie de l'Incarnation) ou étrangers (Silvio Pellico) dans une perspective résolument chrétienne3.
En 1862, elle fait la connaissance de l'arpenteur-géomètre Pierre-Alexis Tremblay qui lui fait une cour assidue.
Leur rupture, en 1868, met un terme à sa vie publique. Elle s'isole dans sa vaste demeure et remet en cause les conventions sociales, puis décide de se consacrer à l'écriture.
En 1878, elle utilise le pseudonyme de Laure Conan pour faire paraître une nouvelle intitulée Larmes d'amour, dans La Revue de Montréal4. Ce court texte, dans une version remaniée, sera imprimé en 1897 sous le titre Un amour vrai.
Elle publie son texte le plus célèbre, Angéline de Montbrun, en 1882, le premier roman psychologique de la littérature québécoise4.
Suivront d'autres récits, souvent à caractère historique, qui en font la première romancière québécoise. Elle rédige également des monographies de grandes figures du passé.
À partir de 1891, sa notoriété pousse les institutions religieuses à lui demander de mettre sa plume au service de la lutte contre le fléau de l'alcool. Laure Conan consacrera plusieurs opuscules à la défense de la tempérance.
De 1893 à 1898, elle devient directrice de la revue catholique La Voix du Précieux-Sang5. De cette époque datent des articles patriotiques et chrétiens où percent néanmoins des préoccupations sociales, notamment sur le statut politique des femmes.
Mort