Au cour de la guerre civile espagnole, le jeune Paco décide de rejoindre la résistance par amour...Écrivain public en manque de clientèle, j'avais... > Lire la suite
Au cour de la guerre civile espagnole, le jeune Paco décide de rejoindre la résistance par amour...Écrivain public en manque de clientèle, j'avais passé une annonce dans le journal local. J'y proposais mes services pour des autobiographies. Paco m'avait répondu. Sans doute pour m'attirer, il avait souligné qu'un épisode de son histoire avait été à l'origine d'un tableau mondialement connu.À vrai dire, je n'y croyais pas trop. J'ignorais, en me présentant chambre 320 de cette maison de retraite, que je m'apprêtais à entendre le plus formidable récit de vie qui m'ait jamais été dicté. La guerre d'Espagne de Paco aurait tenu dans la phrase affichée dans les librairies pour promouvoir le best-seller du moment : « Quand l'amour devient le choix le plus dangereux ». J'ignorais surtout que cette rencontre allait complètement bouleverser ma vie personnelle. Si j'en avais eu la moindre idée, la peur m'aurait fait fuir. Une double intrigue haletante dans l'Espagne franquiste !EXTRAIT23 avril 1937Près de Collioure, FranceLe jeune homme s'exprimait en valencien. Une langue que l'on comprenait bien ici, de ce côté des Pyrénées, parce qu'elle était assez proche du français et du patois local. Il parlait aupeintre andalou qui venait souvent dans le village, et qui était un habitué de ce bar. Au fur et à mesure de la conversation, Dora, la maîtresse du peintre, commandait café-cognac sur café-cognac. Dans l'après-midi qui s'avançait, toute une foule attentive s'était agglutinéeautour de la table ronde. Le jeune homme racontait sa guerre d'Espagne, où l'amour l'avait conduit. L'artiste, à l'instar de tous les clients du bar, écoutait avec un grand intérêt son histoire peu ordinaire. Le crépuscule teintait d'ocres les rues quand ils se séparèrent. Le peintre dormit mal cette nuit-là. De toutes les horreurs qu'il avait entendues, il y en avait une qui le hantait : celle du cheval agonisant, gueule ouverte pour un cri lugubre aux notes échappées de l'enfer. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUEVéritable plongeon dans l'Espagne Franquiste des années 1930, ce superbe roman nous fait réfléchir sur le couple et l'amour autant que sur la guerre, la violence et la barbarie. Sans oublier la folie... Étonnant pèle-mêle d'émotions, il vaut sans aucun doute le détour! - MandarineBleueNuit, BabelioÀ PROPOS DE L'AUTEURJacques Vialat a la passion des livres, et avec elle, celle de l'écriture. Il voyait sa première nouvelle publiée dès l'âge de quinze ans, son premier poème lu à France Inter alors qu'il avait dix-sept ans. De cette passion sont nés cinq romans et une maison d'édition, les éditions ThoT, en hommage au dieu des scribes chez les Égyptiens. Un recueil de nouvelles et un recueil de poèmes ont complété la famille. Ces textes, Jacques Vialat les écrit la nuit, au moment où l'inspiration se mêle à l'obscurité et remplit ses veines d'une encre épaisse.