1950-2020 Il était une fois l’Europe !

L'Union européenne est-elle morte ? On pensait trouver la réponse après les élections européennes de 2019. Une femme est à la tête de la Commission européenne et d'un programme ambitieux. Des populistes gouvernent dans différents Etats membres. Une vague d'euroscepticisme traverse le continent. La montée de l'extrême droite et des partis populistes partout en Europe, celle des gouvernements très conservateurs qui violent impunément les valeurs fondamentales de l'Union européenne, des opinions publiques exacerbées contre tout ce qui est proposé par des institutions européennes, l'absence de solutions face à l'arrivée incontrôlée de réfugiés, une crise économique qui ne fait qu'empirer les clivages sociaux, la recherche infructueuse d'une relance, des politiciens sans leadership et charisme, la dictature du politiquement correct et, dernière en date, un cataclysme sanitaire et économique inouï ...
tout concourt à faire de la troisième décennie du XXIe siècle une époque trouble de perte de valeurs, de menace pour cette paix et cette démocratie que nous considérions comme acquises pour toujours sur le Vieux Continent. La globalisation n'a pas atteint son objectif d'établir un nouvel ordre mondial capable d'apporter une redistribution équitable des richesses et en même temps de faire face aux défis planétaires, tels que la famine, les maladies, la protection de l'environnement.
Identité nationale, appartenance religieuse, nostalgie d'un passé le plus souvent idéalisé, refuge en une monnaie nationale sont érigées en murs pour se protéger d'un ennemi invisible voire inexistant. A cela s'ajoute la construction de murs aux frontières, murs qui n'ont jamais permis d'arrêter quiconque mais qui trahissent la réalité des murs que sont en train de se construire à l'intérieur de beaucoup d'esprits et qui répondent aux noms d'intolérance, de racisme et de haine.
Un individualisme exacerbé, s'accompagnant souvent d'une volonté de destruction ou de mépris de l'autre, semble devenir le dénominateur commun des nouvelles « égocraties » qui veulent démolir la démocratie. L'auteur, un européen convaincu, nous guide, tout au long d'un périple commencé en 1950, à travers les arcanes des institutions s'adressant spécialement aux populistes et pas que, mais surtout il nous donne un espoir : « Revenons au point de départ.
Voyons comment l'idée d'Europe a germé, voyons ce qu'elle a apporté de bon, réfléchissons sur ce qu'elle pourrait apporter encore en l'améliorant là où il faut, au lieu de tout rejeter... Si l'on veut que cela soit le début d'une nouvelle Europe il est temps de se remémorer d'où l'on vient pour décider où l'on veut aller et si on veut le faire ensemble ! »