« Quoi ? Parce qu'un archiduc a été assassiné à la fin du mois dernier dans un village bosniaque ? L'affaire n'est donc pas enterrée. comme le prince... > Lire la suite
« Quoi ? Parce qu'un archiduc a été assassiné à la fin du mois dernier dans un village bosniaque ? L'affaire n'est donc pas enterrée. comme le prince ? ». On peut sourire de cette remarque. Elle traduit pourtant, au premier degré, l'état d'esprit d'une partie de la population aux premiers jours d'août 1914. L'attentat de Sarajevo n'est qu'une étincelle, survenue dans un contexte particulier qui a favorisé le développement d'une crise qui n'était ni écrite, ni certaine. À travers les mémoires des témoins, des acteurs, et en utilisant de très nombreux titres de la presse quotidienne de l'époque, l'auteur nous entraine à travers le premier semestre de l'année 1914. Certaines causes - complexes - de la guerre sont en germe. Puis, il nous raconte les premiers mois de guerre, de l'entrée en campagne à la fixation du front occidental, à l'avant comme à l'arrière, dans les états-majors comme au gouvernement et au parlement. Quand la politique, la diplomatie, l'économique, le culturel, le financier, l'industriel, le religieux et l'artistique croisent le militaire, l'année 1914 prend d'autres formes et d'autres couleurs. Et les choses ne sont peut-être pas aussi simples qu'on veut bien généralement le dire.
Officier-historien, Rémy Porte s'est spécialisé depuis plusieurs années sur la Première Guerre mondiale, avec une approche résolument transverse et multidisciplinaire pour mieux appréhender les questions militaires.