Biographie de Florent Marcie
Aller au devant de l'Histoire. Rencontrer l'autre dans ce qu'il a de plus vrai. Ainsi pourrait-on peut-être résumer la motivation de Florent Marcie, de filmer là où il filme. Des situations de guerre, de libération, de dénuement aussi. Des situations où lui-même s'affranchit de contraintes, notamment de celle du temps. Il tourne, monte et finance lui-même ses films, dans une économie de moyens et une précarité qui le rapprochent sans conteste des hommes et des femmes qu'ils côtoient.
En résulte des films longs formats, à la lisière entre cinéma et reportage, présentés en décalage de la stricte actualité. Une forme de troisième voie qu'il revendique. ? Filmographie - La tribu du tunnel (1995, 49 min). Un an dans la vie de Richard, Sylvain, Nono et Calou, qui habitent avec leurs quatre chiens dans un tunnel ferroviaire de la Petite Ceinture, à Paris. - Sous les arbres d'Ajiep (1998, 64 min).
Sud Soudan, été 1998. Famine. Comment une jeune mère soudanaise tente de survivre avec ses deux fillettes à son arrivée dans un camp. - Saïa (2000, 30 min). Une ligne de front, la nuit, en Afghanistan. - Le kiosque et la guerre (2003, 52 min). Au printemps 2003, alors que les premiers bombardements américains s'abattent sur l'Irak, une caméra filme les unes de magazines coulissant sur la devanture d'un kiosque parisien...
- Itchkéri Kenti (2006, 145 min). Hiver 1996, guerre de Tchétchénie. Un jeune réalisateur français, muni d'une toile de peinture, parcourt clandestinement le pays à la rencontre d'un peuple en résistance. - Génération humanitaire (2009, 90 min). Portrait d'un groupe de travailleurs humanitaires au Tchad. - Commandant Khawani (2014, 1 h 26). L'histoire d'un commandant afghan et de ses hommes sur la ligne de front de Bagram.
- Tomorrow Tripoli (2015, 2 h 53). La révolution libyenne filmée de l'intérieur avec les rebelles de Zintan, dans le Djebel Nefoussa.