Un homme et une femme. Il parle russe et joue du cymbalum, elle conte en français et chante des chansons. Ils ont grandi dans des imaginaires très différents, et ça tombe bien : les deux Belles au bois dormant qu'ils racontent sont celles du grand collecteur russe Alexandre Afanassiev et de son homologue français, Charles Perrault, deux facettes d'une même histoire, deux versions qui s'entrechoquent se répondent, s'éclairent. Dans un décor de papier, page toujours blanche sur laquelle se réinventent sans cesse les histoires, ils parlent d'amour bien sûr, mais aussi des beautés endormies en chacun de nous, de la femme et de l'homme, des sommeils et des oublis, des dangers et des merveilles de la vie. Et tout ça avec une malice, une légèreté, un bonheur communicatif.