Biographie de Jean-Jacques Manicou
La fin du monde n'avait pas dit son dernier mot ; elle misait beaucoup sur un petit morveux de caporal allemand ; elle comptait aussi sur la bêtise qu'elle avait vue briller dans les états-majors des deux armées face à face, et sur la propension de l'homme à oublier l'horreur, le sordide, la pulsion de mort à l'oeuvre. Restaient les oublis parfumés : les chairs calcinées, décomposées, suintantes, l'odeur de la pourriture, du sang versé pour rien, même la connerie des maréchaux puait.