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Que faisait Yves Adrien dans les années 70 ou 80, 80 ou 90, lorsque, par extraordinaire, il n'écrivait pas ? Dormait-il du proverbial sommeil osirien ? Méditait-il de nouveaux assauts théoriques sur le monde, lui, le portier de nuit du Punk et le chantre du Novô ? Ou s'employait-il, encore et toujours, à parfaire l'art délicat, mais dangereux, du Dédoublement ? De quoi étaient faites ces incessantes éclipses et réclusions, retraites et disparitions, absences et dormitions, résidences et relégations qui devaient, bien vite, occuper trente années d'une vie confisquée ? A ces questions - légitimes -, la réponse, d'une simplicité biblique, est telle : délaissant scènes et modes, redites et romances, rixes et réverbérations, Yves Adrien, lorsqu'il n'écrivait pas, allait, toutes rumeurs tues et tous tumultes éteints, s'abattre en son sanctuaire de V., et écrivait. Une ou deux saisons - une ou deux années ? une ou deux décennies ? - passeraient ; de Portraits cannibales en Adrianisme, d'Odyssette en Religion, d'Apogée en Abattage, naîtrait cette fresque étrange, mosaïque de romans fantômes mariant dandysme hémophile et stances d'après-médias, spleen opiacé et superstition chiffrale, cosmogonie sadienne et rédemption sidérale : jetant un pont étoilé entre le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre et les missions mythiques de la NASA, Yves Adrien, en son sanctuaire de V., écrivait. " De la vie et de la mort, n'espérer que le Ciel, station avancée de l'expansion, théâtre de la Fantomisation. "