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Le mot d'origine grecque, apocalypse, signifie révélation, dévoilement de la vérité cachée, particulièrement en ce qui concerne Dieu et son dessein. Les Apocalypses annoncent donc, entre autres, la Fin des temps, idée que le vocabulaire coutumier a principalement retenue en oubliant les autres aspects de cette abondante littérature. La conception d'une histoire cosmique, le dualisme, la démonologie et l'angélologie s'y expriment tandis que l'importance accordée au révélations concernant la Création, la chute d'Adam et des anges, l'origine du mal dans le monde, le conflit entre la lumière et les ténèbres, le bien et le mal. Dieu et Satan, thèmes que nous retrouvons dans l'héritage scripturaire des Esséniens, y fortifient la croyance en la vie après la mort ainsi que l'idée de la résurrection.
Les rabbins du Talmud rejetèrent ces écrits qui ont oncontestablement marqué le christianisme, particulièrement à travers l'Apocalypse de Jean, et les nombreuses références de saint Paul à la figure transcendante du Fils de l'Homme. La fin des temps annoncée ne s'étant pas réalisée, la littérature apocalyptique était d'ailleurs tombée en discrédit aux yeux de l'orthodoxie juive. Des nombreuses Apocalypses qui furent rédigées approximativement du IIe siècle av. J. C. à 150 ans après, seul a été conservé par la tradition juive ce qui forme la deuxième partie du livre de Daniel.
Les Apocalypses juives ont nourri, si ce n'est inspiré, de grands courants mystiques. Leur connaissance est autant indispensable à la compréhension du Nouveau Testament qu'à celle de diverses expressions de la mystique juive qui, si elle n'est pas, loin s'en faut, issue de l'apocalyptique, lui est néanmoins redevable de certaines de ses conceptions eschatologiques.