La fin du XIXe siècle a été japonisante. L'influence fut picturale d'abord et avant tout. Mais, au tout début du XXe siècle, la forme poétique du... > Lire la suite
La fin du XIXe siècle a été japonisante. L'influence fut picturale d'abord et avant tout. Mais, au tout début du XXe siècle, la forme poétique du haïku, 17 syllabes réparties en trois vers, est acclimatée à la langue française dans des conditions singulières. En 1903, ce sont trois jeunes poètes méconnus qui publient le premier recueil, Au fil de l'eau, qui compte 72 tercets. Puis, en 1922, toujours à Paris, un poète mexicain du nom de Rafael Lozano publie le deuxième recueil, Haïkaï, auquel il donne la forme d'une plaquette japonaise : les mots sont imprimés à la verticale, on lit de droite à gauche... La nouvelle édition, établie par Eric Dussert, forme un objet de curiosité poétique, qui rassemble les précuseurs d'un genre dont Éluard passe pour le premier expérimentateur du genre en langue française. Nouvelle édition augmentée