Cours-Après, Marie-Madeleine, Charité, Jolie-Brise.
Leur port d'attache était Le Havre, leurs armateurs étaient pilotes.
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Cours-Après, Marie-Madeleine, Charité, Jolie-Brise.
Leur port d'attache était Le Havre, leurs armateurs étaient pilotes.
Aussi rares que célèbres : une cinquantaine tout au plus, en service pendant un petit demi-siècle, ils sont entrés tout droit dans la légende, cotres noirs à liston blanc, bas sur l'eau, immensément voilés.
Après 1850, l'augmentation du trafic long-courrier nécessita le développement des activités de pilotage. Un outil de travail manquait, qui répondît aux exigences du métier.
Pour être le premier à servir le "client", vapeur ou grand voilier, il fallait un bateau tenant la mer par tous les temps, rapide, en tout cas plus rapide que ses concurrents, maniable par un équipage restreint, bas de franc-bord enfin, transbordement oblige.
L'engin idéal fut mis au point pour la petite communauté havraise du pilotage hauturier. C'était en 1866.
L'entre-deux-guerres a vu la disparition des "voiles de travail" ; les années quatre-vingt nous sépareront des derniers témoins de cette déchéance. Nous aurions pu oublier. Ou mal nous souvenir. Il s'est trouvé un Pierre-Henri Marin, descendant d'une famille de marins du pilotage et journaliste de talent, pour nous livrer ce superbe reportage dans la mémoire des gens de mer de son pays.