Biographie de Raymond Devos
Français de nationalité, mais natif de Mouscron. Il a vu le jour dans un élégant château blanc, le château des Tourelles. Ses parents, à l'époque, étaient fortunés. Il découvre très tôt son don pour raconter des histoires et surtout pour captiver son auditoire. Élève au collège de l'institution libre du Sacré-Cour à Tourcoing, il doit arrêter ses études à 13 ans, sans pouvoir assouvir sa soif de connaissances.
Cela restera comme son plus grand regret et lui donnera cette posture d'éternel étudiant, fasciné par le savoir. C'est donc par lui-même qu'il parfait sa culture et sa maîtrise de la langue française et de la musique. La faillite de l'entreprise de son père les contraint d'aller en banlieue parisienne, où sa famille vivra dans des conditions difficiles. Avec toute sa volonté et son acharnement à devenir artiste, il observe avec ravissement les spectacles de rue, comme ceux des forains, place de la Bastille.
En attendant d'être artiste, il exerce différents métiers, notamment : coursier en triporteur, libraire, crémier aux Halles, où il doit mirer les oufs... Après la guerre il prend des cours de théâtre auprès de Tania Balachova et d'Henri Rollan, dont le cours d'art dramatique se tient au Théâtre du Vieux-Colombier. Remarqué par Maurice Chevalier, il passera en première partie de son spectacle à l'Alhambra et y gagne la consécration.
Accompagné de son fidèle pianiste et partenaire, Hervé Guido, il multiplie dès lors les apparitions dans les salles de spectacles et bientôt les plus grandes (Bobino, l'Olympia) se l'arrachent. Très différent d'un Coluche malgré une référence commune au clown, contemporain de Fernand Raynaud, qui partage avec lui sa passion du mime, l'humour de Raymond Devos frise souvent la métaphysique (Friedrich Nietzsche), voire la mathématique fondamentale, comme lorsqu'il explique que « trois fois rien, c'est déjà quelque chose ».
Beaucoup le considèrent comme un génie des mots, un poète hurluberlu et étonnant.