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Le nouveau livre en format poche de Virginie Grimaldi
8,90€
Simon Le Duc, dit l'Aîné, compositeur, violoniste et éditeur, naquit le 15 janvier 1742 à Paris. Son maître, Pierre Gaviniès (1728-1800), fit de lui un excellent violoniste, ce qui lui permit de faire ses débuts au Concert spirituel en 1759 comme second violon. Il passa premier violon en 1763, année où Leopold Mozart l'ayant entendu jouer fit son éloge dans ses carnets de voyage. Le Duc dirigea cette institution aux côtés de François-Joseph Gossec et de Gaviniès de 1773 à sa mort. Le Concert spirituel devint sous leur direction l'une des plus brillantes formations d'Europe. Le Duc fit partie des meilleurs symphonistes de son époque. Enseignant reconnu, il fut le professeur de son frère Pierre qu'il considérait comme plus doué que lui. Son caractère modeste et généreux le fit aimer de ses musiciens, et sa mort, le 22 janvier 1777, fut pour eux une douloureuse perte. Une messe de Gossec fut jouée par le Concert spirituel à l'occasion d'un service funèbre à sa mémoire deux mois après son décès. Disparu prématurément à trente-cinq ans, Simon Le Duc laisse un répertoire de musique instrumentale assez restreint, mais de grande qualité. Outre trois symphonies, trois trios orchestraux, des concertos et une symphonie concertante, il produisit de nombreuses pièces de musique de chambre, telles que des Sonates pour le violon, accompagnées d'un alto, d'une basse et d'un clavecin (op. 1, 1768) et plusieurs recueils de Trios pour deux violons et basse (1768, 1771). Ses oeuvres orchestrales, spécialement les symphonies, furent parmi les plus rééditées du répertoire français de l'époque. L'élégance musicale de ses trois concertos pour violon est caractérisée par une grande finesse harmonique associée à la virtuosité de l'instrument. L'écriture y est habile, très idiomatique. L'emploi fréquent du chromatisme et le goût pour les tonalités inhabituelles laissent percer un style proche du romantisme naissant.